Pour beaucoup de personnes qui font régulièrement de l’exercice, la santé cardiovasculaire peut sembler secondaire. L’entraînement en force, le yoga ou les courses tranquilles dominent les routines, mais l’optimisation du VO2 max – la quantité maximale d’oxygène que votre corps peut utiliser pendant l’exercice – est souvent négligée. C’est important car VO2 max est fortement lié à la longévité et à la santé globale, pas seulement à la performance sportive. Des études récentes ont démontré que des niveaux plus élevés de VO2 max sont corrélés à un risque réduit de maladie cardiovasculaire et à une augmentation de la durée de vie.
Cet article détaille une expérience personnelle : un engagement de trois semaines envers le protocole norvégien VO2 max, une méthode scientifiquement étayée pour améliorer rapidement la forme cardiovasculaire. L’objectif était simple : transformer un score VO2 max « juste » en un score « excellent » et documenter le processus.
Le protocole norvégien : une approche de haute intensité
Le protocole norvégien est d’une efficacité brutale. Il se compose de quatre intervalles de 4 minutes à une intensité proche du maximum (85 à 95 % de la fréquence cardiaque maximale), entrecoupés de périodes de récupération de 4 minutes. Cette opération n’est répétée qu’une fois par semaine, ce qui en fait une solution rapide pour ceux qui souhaitent voir des résultats sans engagement excessif.
La clé est l’intensité. Pour l’auteur, cela signifiait gravir une pente de 300 marches tout en maintenant une fréquence cardiaque de 169 à 189 battements par minute. Le protocole ne concerne pas un effort occasionnel ; cela demande une concentration et une préparation totales. Contrairement au cardio modéré, vous ne pouvez pas tenter cet entraînement sans enthousiasme – cela nécessite de repousser intentionnellement vos limites.
Résultats et points à retenir
Après seulement trois semaines, le VO2 max de l’auteur est passé de 36 à 46, soit une augmentation substantielle. Au-delà des chiffres, les avantages pratiques étaient évidents : réduction de l’essoufflement lors des activités quotidiennes (comme monter les escaliers) et récupération plus rapide entre les entraînements. Cette efficacité concorde avec les recherches montrant que l’entraînement par intervalles de haute intensité est l’un des moyens les plus rapides d’améliorer la forme cardiovasculaire.
Mais le succès n’a pas été sans leçons :
- La récupération est primordiale : Le protocole est éprouvant. Donner la priorité au sommeil, à la nutrition (en particulier aux glucides) et à la récupération active les jours de repos n’est pas négociable. Le corps a besoin de temps pour s’adapter.
- L’intensité devient addictive : Contre-intuitivement, l’auteur a eu envie de relever le défi. La montée d’endorphine après chaque séance a créé une boucle de rétroaction positive, rendant l’entraînement moins redouté et plus attendu.
- La forme compte : Un mouvement de qualité est supérieur à l’atteinte d’objectifs de fréquence cardiaque précis. Commencez à une intensité de 80 à 85 % si nécessaire, en vous concentrant sur la forme appropriée avant de rechercher des chiffres de pointe.
- Suivez vos progrès : La surveillance de la VO2 max et de la fréquence cardiaque fournit de la motivation et confirme l’adaptation.
Mise en œuvre pratique
Pour reproduire ces résultats, considérez les éléments suivants :
- Choisissez un exercice de haute intensité que vous pouvez maintenir à intervalles de 4 minutes (course à pied, vélo, aviron).
- Assurez-vous d’avoir un niveau de condition physique de base avant d’essayer ce protocole.
- Planifiez l’entraînement un jour avec un minimum d’autres engagements pour maximiser la récupération.
- Suivez votre fréquence cardiaque pour vous assurer que vous travaillez dans une plage de 85 à 95 %.
Le protocole norvégien n’est pas tranquille ; c’est un facteur de stress calculé qui force l’adaptation. Mais pour ceux qui sont prêts à repousser leurs limites, les résultats sont rapides. Cette approche démontre que des améliorations cardiovasculaires significatives peuvent être obtenues avec un investissement de temps minimal et un effort maximum.

























